1766 1788
1766 : 22 avril, naissance à Paris d’Anne-Louise-Germaine Necker, fille de Jacques Necker et Suzanne Curchod.
1776 : 21 octobre, Necker est nommé directeur des Finances adjoint. Il en sera directeur général de 1777 à 1791.
1784 : Necker achète le château de Coppet.
1785 : 26 juin-17 août, Germaine Necker tient un journal intime et rédige, en août, un portrait de son père.
1786 : 17 janvier, Germaine Necker épouse Eric Magnus de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède en France, et devient Madame de Staël.
Elle écrit une première pièce, Sophie ou les sentiments secrets, publiée en 1790, trois nouvelles (Adélaïde et Théodore, Histoire de Pauline, Mirza) publiées en 1795 dans le Recueil de morceaux détachés et trois « folles » qui paraissent dans la Correspondance littéraire (La Folle de la forêt de Sénart, La Folle du Pont Neuf, L’Imbécille d’Allemagne).
22 juillet 1787 : Naissance du premier enfant, Gustavine, qui meurt le 8 avril 1789.
Staël compose Jane Gray, tragédie en cinq actes et en vers, publiée en septembre 1790.
26 août 1788 : Necker est rappelé aux finances. Il démissionnera le 3 septembre 1790.
Liaison de Staël avec le comte de Narbonne, qui durera jusqu’en 1794.
Publication à vingt exemplaires des Lettres sur les écrits et le caractère de Jean-Jacques Rousseau.
1788 1802
1790 : Staël écrit l’Éloge de M. de Guibert et deux tragédies en cinq actes et en vers, Montmorency et Rosamonde. Textes qui ne sont pas publiés.
31 août : Naissance de son fils Auguste.
1791 : Staël tient un salon politique devenu haut lieu de la pensée « modérée ».
1792 : Après avoir évité de peu la mort dans un mouvement de foule place de Grève, Staël quitte Paris pour la Suisse.
20 novembre : naissance de son fils Albert.
1793 : Staël séjourne avec des amis émigrés en Angleterre.
Liaison avec le comte de Ribbing, exilé de Suède, jusqu’en 1795-96.
Publication, sans nom d’auteur, des Réflexions sur le procès de la reine.
1794 : Publication de Zulma sous ses initiales.
Mort de Suzanne Necker.
18 septembre : Première rencontre avec Benjamin Constant.
Publication des Réflexions sur la paix adressées à M. Pitt et aux Français.
1795 : Publication du Recueil de morceaux détachés.
Retour à Paris avec Constant. Impression des Réflexions sur la paix intérieure non mises en vente.
Exilée par le Comité de salut public : part en Suisse jusqu’en 1796.
1796 : Publication à Lausanne de De l’Influence des passions sur le bonheur des individus et des nations.
1797 : 8 juin, naissance à Paris de sa fille Albertine.
Première rencontre avec Bonaparte.
1798 : Staël séjourne alternativement à Paris, Saint-Ouen, Coppet et Genève. Elle écrit Des Circonstances actuelles qui peuvent achever la Révolution, qu’elle ne publie pas, et commence De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales.
1799 : Staël s’installe à Paris. Constant est nommé au Tribunat d’où il sera exclu le 17 janvier 1802.
1800 : 25-26 avril, parution de De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales. Une seconde édition, corrigée après la vive polémique, sort quelques mois plus tard.
1802 : Nuit du 8 au 9 mai, mort d’Eric de Staël.
Necker publie ses Dernières vues de politique et de finances.
Staël publie Delphine, mi-décembre, à Lausanne et Paris.
1803 1814
1803 : La parution de Delphine, et sa préface, vaut à Staël un ordre d’exil définitif. Le 23 octobre, elle part pour l’Allemagne avec Constant.
14 décembre : Staël arrive à Weimar et y reste jusqu’au 1er mars. Elle rencontre Schiller, Goethe, Wieland.
1804 : 8 mars, Staël atteint Berlin où elle séjourne jusqu’au 18 avril. Elle convainc August Wilhelm Schlegel de l’accompagner à Coppet.
9 avril : mort de Necker. Retour de Staël à Coppet le 19 mai.
Elle publie à l’automne les Manuscrits de M. Necker, précédés par Du caractère de M. Necker et de sa vie privée.
11 décembre : départ pour l’Italie, arrive le 29 décembre à Milan où elle rencontre le poète V. Monti.
1805 : 3 février, Staël arrive à Rome d’où elle repart le 17 février. Séjour de trois semaines à Naples et retour à Rome, où Staël fréquente les élites italiennes et étrangères.
11 mai : Staël quitte Rome pour Florence, Venise et Milan.
28 juin : retour à Coppet. Staël refuse d’épouser Constant. Elle commence la rédaction de Corinne ou l’Italie.
Hiver : elle compose à Genève Agar dans le désert.
1806 : 18 avril, Staël s’installe près d’Auxerre, puis à Rouen le 18 septembre et près de Meulan, de novembre à avril 1807.
1807 : 30 avril/1er mai, parution de Corinne ou l’Italie.
Fêtes et réceptions à Coppet et Ouchy : Staël écrit et joue plusieurs pièces de théâtre.
Automne : composition de Geneviève de Brabant.
4 décembre : départ pour Vienne où Staël arrive le 28 décembre.
1808 : Hiver à la cour et dans les salons. Liaison avec Maurice O’Donnel. Staël passe du temps avec le Prince de Ligne dont elle prépare une anthologie publiée en 1809, Les Lettres et pensées du Prince de Ligne, avec une préface de Staël.
5 juin : Constant épouse secrètement Charlotte de Hardenberg. Staël l’apprend en 1809.
Juillet : de retour à Coppet, Staël commence De l’Allemagne.
Octobre/novembre : elle compose et joue une tragédie biblique, La Sunamite.
1810 : avril, Staël s’installe au château de Chaumont près de Blois, puis au château de Fossé, pour corriger les épreuves de De l’Allemagne.
24 septembre, sur ordre de Napoléon, le ministre de la Police, Rovigo, lui signifie son exil et interdit la publication de De l’Allemagne, dont les exemplaires sont saisis chez Nicolle et pilonnés.
6 octobre, Staël part pour Coppet, passe l’hiver à Genève et y rencontre Albert Jean Michel Rocca.
1811 : surveillance policière renforcée à l’initiative du préfet Capelle.
Staël écrit Sapho, drame en cinq actes, commence la rédaction des Dix années d’exil et se documente pour l’épopée qu’elle projette, Richard Cœur de Lion.
1812 : 7 avril, naissance de Louis-Alphonse Rocca, fils né de l’union avec Albert-Jean-Michel Rocca.
23 mai : « grand départ » de Coppet pour Londres, à l’insu des polices napoléoniennes, via Vienne, Saint-Pétersbourg et Stockholm.
14 juillet, Staël franchit la frontière russe. Arrivée à Moscou le 1re août, à Saint-Pétersbourg le 7 et début septembre à Stockholm. Staël fréquente la cour de Bernadotte, prince royal qui dirige l’opposition aux armées napoléoniennes et incarne un contre-pouvoir possible en Europe. Elle rédige les Réflexions sur le suicide et commence les Considérations sur la Révolution française.
1813 : 27 mai, arrivée de Staël à Londres. Son action politique et son influence n’ont jamais été aussi importants.
12 juillet, mort de son fils Albert, officier dans l’armée suédoise, tué en duel.
Septembre, parution « libre » de De l’Allemagne chez J. Murray.
1814 1817
1814 : 12 mai, retour de Staël à Paris après douze années d’exil. Elle rouvre son salon à Paris, reçoit généraux et modérés, tente d’épouser la cause de Louis XVIII tout en souffrant de l’occupation des troupes étrangères.
19 juillet, retour à Coppet où Staël reçoit de nombreux amis anglais.
30 septembre, séjour à Paris.
1815 : 10 mars, débarquement de Napoléon au golfe Juan. Staël se réfugie à Coppet.
Constant écrit l’Acte additionnel aux constitutions de l’Empire, dont Staël réprouve le rapprochement explicite avec l’empereur.
Après les Cent-jours, Staël se rallie aux Bourbons, part pour l’Italie et passe l’hiver à Pise, pour préparer le mariage de sa fille et soigner A.J.M. Rocca, atteint de tuberculose.
Staël obtient le remboursement de la dette de la France envers son père.
1816 : janvier, Staël publie à Milan De l’esprit des traductions.
20 février, Sa fille Albertine épouse à Pise le duc Victor de Broglie.
Printemps à Florence et retour l’été à Coppet, où Staël reçoit plusieurs fois la visite de Byron.
10 octobre, elle épouse officiellement et discrètement A.J. M. Rocca.
16 octobre, tous deux s’installent à Paris.
1817 : 21 février, Staël tombe paralysée par une attaque en se rendant à une soirée.
14 juillet, mort de Staël à Paris. Elle est inhumée à Coppet le 28 dans le tombeau de ses parents.
1818 : Parution posthume des Considérations sur la Révolution française, à l’initiative de V. de Broglie et d’A. de Staël.
1820-1821 : Publication des premières Œuvres complètes de Madame la baronne de Staël publiées par son fils, à Paris, chez Treuttel et Würtz, précédées d’une Notice sur le caractère et les écrits de Madame de Staël rédigée par sa cousine, Albertine Necker de Saussure.