L’année 2017 marque le 200e anniversaire de la disparition de G. de Staël. Parmi les nombreuses manifestations qui vont scander cette année commémorative commence mardi 31 janvier le cycle de conférences qui sera l’occasion de redécouvrir, en 5 premières dates, les grands aspects de l’oeuvre et de la pensée de Germaine de Staël. Stéphanie Genand ouvrira la session le 31 janvier avec « Staël et la mort ». Les séances ont lieu le mardi à 18h et suppose une réservation préalable, une semaine avant la date de la conférence, au 01.56.43.46.00.. Programme disponible ici : Germaine de Staël 2017.

Longtemps associée à l’excès ou à un enthousiasme incompatible avec l’exercice de la pensée, l’œuvre de Germaine de Staël découvre, au cœur de l’existence comme de l’identité, un manque. La formule désigne le vide ouvert par la disparition de l’Ancien Régime et la difficile refondation de l’autorité politique, le vertige qui s’empare du sujet face à l’obscurité de ses désirs, la mélancolie enfin qui saisit l’âme au milieu de la vie, lorsqu’elle doit descendre la route après avoir fait le deuil de l’innocence et levé le voile sur les coulisses de la famille. Que faire alors ? Désespérer des passions qui traversent la trajectoire humaine et leur imposent un gouvernail devenu fou ? Ou tenter d’analyser ces failles pour en neutraliser les dangers ? Staël choisit l’aventure de l’élucidation : avec courage et lucidité, elle autopsie, dans toute son œuvre, l’envers de la conscience et nous apprend que la liberté commence avec la pensée du négatif.

Le livre est disponible sur le site des éditions Droz