Cette conférence aura lieu à partir de 14h30 à la bibliothèque du Centre de recherches Jacques Seebacher, à l’Université Paris-Diderot (5 rue Thomas Mann, Bâtiment des Grands Moulins, aile A, deuxième étage, 75013).
Présentation de la conférence :
Dès son plus jeune âge, où elle a été lectrice de Montesquieu et observatrice du salon de Mme Necker, Germaine de Staël a voulu éclairer les règles de la politique, la penser, y participer par la plume et par ses relations. Elle a écrit en 1796 qu’il fallait « terminer la Révolution par le raisonnement », mais elle va devoir abandonner l’espoir, reçu des Idéologues, d’une science de la politique. Fallait-il pour autant se rallier à l’école de Machiavel ? Le réalisme froid lui convenait d’autant moins que le séduisant Bonaparte revenu d’Italie, devenu l’implacable Napoléon couronné empereur, représentait, selon elle, l’incarnation du cynisme machiavélien. Ecrivant que « la liberté n’est autre chose que la morale en politique », comment Mme de Staël pouvait-elle concilier le souci d’efficacité dans l’action avec les valeurs morales (que le politique contredit chaque jour lors même qu’il s’en réclame) ? Et de quelle liberté parle-t-elle ?
L’interrogation staëlienne sur liberté, libéralisme et morale est encore d’actualité, et même plus que jamais, au sein du relativisme ambiant.
Pour venir :
Métro : lignes 6 (Quai de la Gare) et 14 (Bibliothèque François-Mitterand)
RER : C (Bibliothèque François-Mitterand)
Bus : 62, 64, 89, 132, 325
Un plan est disponible en cliquant ici.